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dimanche 18 mars 2012

Dimanche 18 mars 2012 : quatrième dimanche de Carême (Laetare).

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 3,14-21.




De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle.

Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.

Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.

Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne veut pas croire est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

Et le Jugement, le voici : quand la lumière est venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.

En effet, tout homme qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne lui soient reprochées ; mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient reconnues comme des œuvres de Dieu. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

 
« …Dieu a envoyé son Fils pour que, par lui, le monde soit sauvé … » Cette phrase tirée de l’Évangile selon Jean nous rappelle l’essentiel de la mission du Christ : nous apporter le salut. C’est en plaçant notre vie en regard de celle du Ressuscité que nous pouvons prendre pleinement conscience de nos manques d’amour. Inlassablement, ce message nous est répété : «  Aimez-vous les uns les autres COMME je vous aime. ». Nous sommes invités à aimer à l’image du Christ, sans conditions. Nous sommes invités à accueillir l’autre, quel qu’il soit, à la manière du Christ, c’est-à dire : sans le juger mais simplement en l’aimant. Quand le père accueille le fils prodigue, il ne lui adresse aucun reproche, il ne dresse pas la liste de ses erreurs : il le prend dans ses bras, sur son cœur et lui témoigne d’un amour infini. C’est cette démarche d’accueil et d’amour gratuit (qu’on appelle aussi la miséricorde) qui seule peut amener le fils à réellement prendre conscience de ses manquements et à choisir de les corriger (ou pas…).Quand nous sommes tentés de porter un regard critique sur nos frères, levons les yeux vers le Christ et posons-nous la question : comment aurait-il agi en pareilles circonstances 
 
Être jeune …


La jeunesse n’est pas une période de la vie,

Elle est un état d’esprit, un effet de la volonté,

Une qualité de l’imagination, une intensité émotive,

Une victoire du courage sur la timidité,

Du goût de l’aventure sur l’amour du confort.

On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années :

On devient vieux parce qu’on a déserté son idéal.

Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l’âme.

Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs

Sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre

Et devenir poussière avant la mort.

Jeune est celui qui s’étonne et s’émerveille.

Il demande, comme l’enfant insatiable : Et après ?

Il défie les évènements et trouve de la joie au jeu de la vie.

Vous êtes aussi jeune que votre foi.

Aussi vieux que votre doute.

Aussi jeune que votre confiance en vous-mêmes.

Aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement.

Vous resterez jeunes tant que vous serez réceptif.

Réceptif à ce qui est beau, bon et grand.

Réceptif aux messages de la nature, de l’homme et de l’infini.

D’après le général MAC ARTHUR (1945)



LA ROSE ET LES EPINES



Un certain homme planta une rose et l'arrosa fidèlement, et avant qu'elle ne fleurisse, il l'examina. Il vit le bouton qui fleurirait bientôt et aussi les épines. Et, il pensa, "comment est-il possible qu'une fleur si magnifique provienne d'une plante chargée d'autant d'épines pointues ?"

Attristé par cette pensée, il négligea d'arroser la rose, et avant qu'elle ne fût prête à fleurir, elle mourut.

Il en est ainsi pour beaucoup.

A l'intérieur de chaque âme, il y a une rose.

Les qualités divines plantées en nous à la naissance grandissent parmi les épines de nos erreurs.

Beaucoup d'entre nous se regardent eux-mêmes et voient seulement leurs épines, leurs défauts. Nous désespérons, en pensant peut-être que rien de bon ne peut sortir de nous. Nous négligeons d'arroser le bien qui est en nous et finalement il meurt.

Nous ne réalisons jamais notre potentiel.

Quelques personnes ne voient pas la rose à l'intérieur d'elles-mêmes quelqu'un d'autre doit la leur montrer.

Un des dons les plus extraordinaires qu'une personne puisse posséder est d'être capable de passer à travers les épines et de trouver la rose à l'intérieur des autres.

C'est la caractéristique de l'amour, de regarder une personne, et connaissant ses erreurs, de reconnaître la noblesse dans son âme, et de l'aider à réaliser qu'elle peut dépasser ses erreurs. Si nous lui montrons la rose, elle fera la conquête des épines. Alors elle fleurira, et plus loin fleuriront trente, soixante, une centaine de plants comme celui qui lui a été donné. Notre devoir en ce monde est d'aider les autres en leur montrant leurs roses et non leurs épines.

Alors seulement nous atteindrons l'AMOUR que nous devrions ressentir pour chacun ; alors seulement nous fleurirons dans notre propre jardin !

Auteur inconnu

dimanche 11 mars 2012

Dimanche 11 mars 2012 : troisième dimanche de Carême.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 2,13-25.


Comme la Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem. Il trouva installés dans le Temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. »

Ses disciples se rappelèrent cette parole de l'Écriture : L'amour de ta maison fera mon tourment.

Les Juifs l'interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? »

Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. »

Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! »

Mais le Temple dont il parlait, c'était son corps.

Aussi, quand il ressuscita d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l'Écriture et à la parole que Jésus avait dite.

Pendant qu'il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup crurent en lui, à la vue des signes qu'il accomplissait.

Mais Jésus n'avait pas confiance en eux, parce qu'il les connaissait tous et n'avait besoin d'aucun témoignage sur l'homme : il connaissait par lui-même ce qu'il y a dans l'homme.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Ce texte de l’Évangile que l’on peut comprendre comme : « ne faites pas de mon église un lieu de trafic », peut également donner lieu à d’autres lectures.


1) La maison du Père, c’est avant tout l’Église peuple de Dieu et ce texte signifierait que le peuple ne se corrompt pas, qu’il soit fidèle aux commandements du Christ et à son enseignement. Il conviendrait alors de s’interroger sur nos rapports au pouvoir et à la société économique : Ne plaçons nous pas trop souvent notre ambition avant les valeurs de l’Évangile ?


2) La maison du Père, c’est aussi l’être humain. La question qui nous serait alors posée pourrait-être celle-ci : « Places-tu l’amour du prochain, la charité et l’amour de Dieu avant les nombreuses sollicitations de notre société ?


Quoi qu’il en soit, l’Évangile de ce dimanche est pour chacun d’entre nous une invitation à réfléchir à nos priorités.





L’arbre à soucis


Un jour, j’ai retenu les services d’un menuisier pour m’aider à restaurer une vieille grange. Après avoir terminé une dure journée au cours de laquelle une crevaison lui avait fait perdre une heure de travail, sa scie électrique avait rendu l’âme, et pour finir, au moment de rentrer chez lui, son vieux pick-up refusait de démarrer.

Je le reconduisais chez lui et il demeura froid et silencieux tout au long du trajet. Arrivé chez lui, il m’invita à rencontrer sa famille. Comme nous marchions le long de l’allée qui conduisait à la maison, il s’arrêta brièvement près d’un petit arbre, lui touchant le bout des branches.


Lorsqu’il ouvrit la porte pour entrer chez lui, une étonnante transformation se produisit. Son visage devint rayonnant, il caressa ses 2 enfants et embrassa sa femme.


Lorsqu’il me raccompagna à ma voiture, en passant près de l’arbre, la curiosité s’empara de moi et je lui demandai pourquoi il avait touché le bout des branches de cet arbre un peu plus tôt.


« C’est mon arbre à soucis » me répondit-il. « Je sais que je ne peux éviter les problèmes, les soucis et les embûches qui traversent mes journées, mais il y a une chose dont je suis certain : ceux-ci n’ont aucune place dans la maison avec ma femme et mes enfants. Alors, je les accroche à mon arbre à soucis tous les soirs lorsque je rentre à la maison. Et puis, je les reprends le matin ».


« Ce qu’il y a de plus drôle », sourit-il, « c’est que lorsque je sors de la maison le matin pour les reprendre, il y en a beaucoup moins que la veille lorsque je les avais accrochés. »



Le billet de 20 dollars …


Un conférencier bien connu commence son séminaire en tenant bien haut un billet de 20$. Il demande aux gens :

« Qui aimerait avoir ce billet ? »

Les mains commencent à se lever, alors il dit :

« Je vais donner ce billet de 20$ à l'un d’entre vous mais laissez-moi faire quelque chose avec. »

Il chiffonne alors le billet avec force et il demande :

« Est-ce que vous voulez toujours de ce billet ? »

Les mains continuent de se lever.

« Bon d'accord, mais que se passerait-il si je fais cela ? »

Il jette le billet par terre et saute à pieds joints dessus, l'écrasant autant que possible et le recouvrant des poussières du plancher. Ensuite il demande :

« Qui veut encore ce billet ? »

Évidemment, les mains continuent de se lever!

Mes amis, vous venez d'apprendre une leçon. Peu importe ce que je fais avec ce billet, vous le voulez toujours parce que sa valeur n'a pas changé, il vaut toujours 20$. Plusieurs fois dans votre vie, vous serez froissé, rejetés, souillés par les gens ou par les évènements. Vous aurez l'impression que vous ne valez plus rien mais en réalité, votre valeur n'aura pas changé aux yeux des gens qui vous aiment ! »

La valeur d'une personne ne tient pas à ce que l'on fait ou pas. Vous pourrez tout recommencer et atteindre vos objectifs car votre valeur intrinsèque est toujours intacte.

dimanche 4 mars 2012

Dimanche 04 mars 2012 : deuxième dimanche de Carême.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9,2-10.




Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l'écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux.

Ses vêtements devinrent resplendissants, d'une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.

Élie leur apparut avec Moïse, et ils s'entretenaient avec Jésus.

Pierre alors prend la parole et dit à Jésus :

« Rabbi, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. »

De fait, il ne savait que dire, tant était grande leur frayeur.

Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le. »

Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.

En descendant de la montagne, Jésus leur défendit de raconter à personne ce qu'ils avaient vu, avant que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les morts.

Et ils restèrent fermement attachés à cette consigne, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d'entre les morts ».



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Le Christ emmène avec lui ses plus proches collaborateurs afin de leur faire partager un temps d’intimité avec Dieu. Ils sont tellement impressionnés par cette expérience qu’ils voudraient la prolonger indéfiniment : « Rabbi, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. » Mais le chemin que nous propose Jésus n’est pas un chemin de tout repos : il nous faut nous mettre en route. En effet, la Foi doit nous inciter à répandre autour de nous cet amour que Dieu a pour tous les hommes : un amour sans limites.


Carême




C comme cœur

Parce que le carême est une affaire de cœur,

Il ne s’agit pas simplement de faire de bonnes actions,

Il faut aussi renouveler son cœur, le changer, le refaire



A comme amour

Parce qu’il est la source de la vie,

Il nous permet de dépasser nos propres limites,

D’aller toujours plus loin



R comme rêve

D’un monde plus juste et plus humain

Où tous mangeraient à leur faim,

Où la paix fleurirait enfin



E comme énergie

Parce qu’il en faut pour 40 jours,

Il ne suffit pas de bonnes intentions au départ,

Il faut tenir, persévérer, et avancer encore



M comme moi-même

Parce que c’est à l’intérieur de moi

Que je dois chercher ce qui m’empêche chaque jour

De jeûner, de donner ou de prier



E comme espérance

Parce que rien n’est possible sans elle…

Le carême est le temps de l’espérance

Qui ouvre des possibles encore insoupçonnés…



F. Ruscart Vandendorpe





Carême : Entrer en Carême Auteur : Robert Ribert



Entrer en Carême, c'est ouvrir sa porte

et réapprendre à bouger, à se déplacer, à vivre.

C'est refuser de rester figé dans ses positions,

ses dogmes ou ses certitudes absolues.



Entrer en Carême, c'est aussi changer de cap.

Mettre le cap sur Dieu en se laissant déranger

par les coutumes des autres, leurs idées,

leurs habitudes, leurs langues.

Se laisser surprendre par la musique de l'autre,

qui dit un autre rythme, un autre temps,

une autre chanson.



Entrer en Carême, c'est aussi se mettre à l'écoute

de la Parole, celle qui, au milieu des bavardages,

nous touche au cœur et nous arrache

non une larme, un billet de banque ou un chèque,

mais un geste de pardon, d'amour ou de paix.



Entrer en Carême, c'est se mettre à l'écoute

de la réussite de Dieu, celle qui accepte la blessure,

celle qui ne profite pas de l'échec du faible,

celle qui n'exploite pas la naïveté

ou la sueur du faible.



Entrer en Carême, c'est se mettre à l'écoute

de l'amour de Dieu.

Pas un amour maquignon qui ne tient compte

que du tour de taille, de la beauté des yeux

ou du regard.

Un amour qui vous apprend à lire autrement,

à parler, à partager, à se rencontrer autrement

dimanche 26 février 2012

Dimanche 26 février 2012 :premier dimanche de Carême.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1,12-15.

Jésus venait d'être baptisé. Aussitôt l'Esprit le pousse au désert.
Et dans le désert il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient.
Après l'arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait :
« Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

En ce premier dimanche de Carême, saint Marc nous rappelle l’essentiel : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. » .En effet nous sommes invités à nous remettre en question jusqu’à changer notre mode de vie. La Bonne Nouvelle qui nous est annoncée est à la fois une affirmation (Dieu nous aime) et un appel (aimez-vous comme je vous aime). En ce temps de conversion, posons-nous la question de nos priorités et osons changer de cap et faire de nos relations humaines la priorité.
L'APPEL DE DIEU

"J'appelle" dit Dieu On me dit que mes enfants, les hommes, ont des problèmes d'emploi. Moi, j'appelle, dit Dieu.
J'embauche tout le temps, je suis sur la place pour embaucher dès 6H00 du matin. J'y suis à 9H00, j'y suis à 14H00. J'y suis encore à 5H00 du soir, alors que la journée va s'achever; à ce moment, moi, j'embauche encore.
Et moi je paie, dit Dieu. Je ne paie pas à l'heure, ni au mois, ni aux pièces. Moi je paie à l'éternité... Parfaitement : une éternité de bonheur pour celui qui aura travaillé pour moi quelques heures, quelques semaines, quelques mois, quelques années.
Et j'appelle tous ceux qui veulent. Je ne demande ni BAC, ni BEPC, ni CAP, ni BTS, ni diplôme d'aucune sorte. Je ne demande que de la bonne volonté, la volonté de travailler; j'appelle pour tous les métiers.
J'ai besoin de cantonniers, car il est écrit : "Préparez les routes du Seigneur, rabotez les collines et rectifiez les virages...". J'ai besoin de cantonniers pour préparer la route de mon retour. En créant un monde moins inégal et plus droit, en luttant contre les injustices et les misères, En rendant les routes de la vie moins dures et moins pénibles pour les hommes, mes fils, pour les hommes, vos frères...
J'ai besoin d'infirmiers, de bons samaritains, ceux qui soignent les maladies du corps et surtout de l'âme, ceux qui ramassent dans les fossés les blessés de la vie, les abandonnés de la route... J'ai besoin de vignerons et de moissonneurs, car "la moisson est abondante et les ouvriers peu nombreux".
J'appelle tous ceux qui sont prêts à récolter la moisson des bonnes volontés qui ne savent où s'adresser, la vendange des joies qui ne savent avec qui se partager... Surtout, surtout, j'ai besoin de bergers, "car j'ai pitié de ces foules, qui sont comme des troupeaux sans pasteurs". Ceux par les mains de qui je partagerai à tous les affamés le Pain de ma Parole, le Pain de mon Corps et le Vin de mon Sang...
Venez tous, dit Dieu, j'appelle; il y a du travail pour tous, j'emploie tout le monde... Et ce soir, après la journée de travail, tous ensembles, avec Moi, vous ferez la fête !

Texte trouvé sur la feuille paroissiale des Contamines, en Haute-Savoie, le 3 août 1997

Le défi



En ce temps-là, Dieu habitait sur terre.
Un drôle de bonhomme, un fermier, arriva et dit à Dieu :
"Écoute, mon vieux, tu as peut-être créé l'univers mais tu n'es pas fermier. Je vais t'apprendre un peu."
"Dis-moi !, fit Dieu (tout en souriant discrètement dans sa barbe).
"Donne-moi un an, dit le fermier, et fais comme je te dis. Tu vas voir : finie la pauvreté !"

Pendant un an, Dieu accorda au fermier tout ce qu'il voulait.
Plus de tempête, plus de foudre, plus aucun danger pour le bétail.
C'était le grand confort. Le blé poussait dru.
Si le fermier voulait du soleil, il faisait soleil ; s'il voulait de la pluie, il pleuvait autant qu'il voulait.
Cette année-là, tout arriva à point.
Le blé poussait tellement haut que le fermier alla trouver Dieu et lui dit :
"Regarde, mon vieux. Encore dix ans comme ça et il y en aura assez pour nourrir tout le monde sans que personne ne travaille !".

Mais lorsqu'on fit la récolte, il n'y avait rien à l'intérieur des grains de blé. Des cosses vides. De l'air. Le blé, qui avait poussé si haut, ne contenait rien.
Surpris, le fermier demanda à Dieu ce qui s'était passé.
"Parce qu'il n'y avait ni défi, ni conflit, ni friction, parce que tu as évité tout ce qui était mauvais, le blé, qui avait poussé si haut, ne contenait rien.
Il faut toujours se battre un peu.
Il faut la nuit entre les jours. La tempête, la foudre, le tonnerre, il en faut.
Ils secouent l'âme du blé."

Auteur inconnu
 


Le Chemin de la tendresse

 Déclaration des droits de l’homme et de la femme à l’amour

Te rencontrer sans te réduire
Te désirer sans te posséder
T’aimer sans t’envahir
Te dire sans me trahir
Te garder sans te dévorer
T’agrandir sans te perdre
T’accompagner sans te guider
Et être ainsi moi-même au plus secret de toi

 

dimanche 5 février 2012

Dimanche 05 février 2012 : cinquième dimanche du temps ordinaire.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1,29-39.

En quittant la synagogue, Jésus, accompagné de Jacques et de Jean, alla chez Simon et André.

Or, la belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre. Sans plus attendre, on parle à Jésus de la malade.

Jésus s'approcha d'elle, la prit par la main, et il la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait. Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous les malades, et ceux qui étaient possédés par des esprits mauvais.

La ville entière se pressait à la porte.

Il guérit toutes sortes de malades, il chassa beaucoup d'esprits mauvais et il les empêchait de parler, parce qu'ils savaient, eux, qui il était.

Le lendemain, bien avant l'aube, Jésus se leva. Il sortit et alla dans un endroit désert, et là il priait.

Simon et ses compagnons se mirent à sa recherche. Quand ils l'ont trouvé, ils lui disent : « Tout le monde te cherche. »

Mais Jésus leur répond : « Partons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ; car c'est pour cela que je suis sorti. »

Il parcourut donc toute la Galilée, proclamant la Bonne Nouvelle dans leurs synagogues, et chassant les esprits mauvais.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Face aux accidents de la vie, il peut nous arriver, comme la belle-mère de Simon, de nous décourager, de perdre la foi. Le Christ vient nous rejoindre au cœur même de notre souffrance afin de nous rendre espoir, de nous rendre ce courage nécessaire afin que nous nous levions et assumions notre part de responsabilité. Jésus ne veut pas être un « faiseur de miracles », il veut être ce doigt pointé vers celui qui l’envoie. Aujourd’hui, nous sommes invités à faire face aux défis de notre société en n’oubliant pas garder notre confiance en ce Dieu Père. En effet, c’est de lui que provient cet amour dont nous sommes capables !




Nous nous dévouons trop !



Je revenais du travail, quand sur le trottoir, mon voisin m’a interpellé :



-Lorsque vous aurez un moment, M…, vous seriez aimable de venir jeter un coup d’œil à ma mobylette, pas moyen de la faire démarrer.



- Tout de suite si vous voulez, je monte embrasser ma femme et je redescends.



Il m’a regardé faire et m’a dit :



- On voit que vous vous y connaissez !



J’étais heureux de le sentir à côté de moi, admiratif et reconnaissant. En rangeant les outils, je lui ai déclaré :



- Une autre fois, si vous avez besoin, n’hésitez pas, faites – moi signe.





Je suis rentré de très bonne humeur, satisfait, car je « m’étais dévoué ». A la maison, une réflexion de Georgette (ma femme) d’un seul coup a terni ma joie :



- Lui as-tu expliqué la panne, pour qu’il sache la reconnaître et puisse réparer lui-même la prochaine fois ?



- Non, je n’y ai pas songé, trop content peut-être d’avoir plus tard une nouvelle occasion de montrer ma capacité et ma disponibilité.





Michel Quoist



Jésus-Christ m’a donné rendez-vous



Edition Ouvrières, Paris 1972,  p.32








Océane

Dès qu'ils surent qu'ils allaient mettre au monde une petite fille, ses parents décidèrent de l'appeler " Océane ". Ils étaient " libres penseurs " et voulaient, en lui donnant ce nom révolutionnaire, la détacher de toute amarre avec la religion qu'ils combattaient. Elle naîtrait libre comme le vent, vouée aux espaces infinis qui font la dramatique fierté des gens de mer.
Mais n'avaient-ils pas déjà trop fait en lui donnant la vie ? Aussi n'eurent-ils aucun scrupule à lui annoncer dès l'âge de trois ans qu'ils ne l'avaient pas désirée. Elle pourrait quand elle le voudrait se choisir des parents selon son cœur...


" Océane " avait-elle compris ce qu'on lui avait dit alors ? A creuser dans sa mémoire d'enfant, elle ne se souvenait plus que d'un coin de tapisserie au mur qui bordait son lit et surtout d'un " compagnon " qui depuis ce jour-là, s'était blotti entre elle et la tapisserie. Elle rêvait avec lui la nuit et lui confiait tout ce qui avait habité sa journée. Aux repas, elle ne mangeait que parce qu'il avait faim, et encore choisissait-elle uniquement ce qu'il aimait. C'était aussi son compagnon de jeu. Les gens qui la croyaient taciturne et triste n'imaginaient pas tout ce qu'en secret elle lui racontait.


Mise très tôt en pension, Océane suivit son chemin de liberté. On la disait " difficile ", malgré une vive intelligence. Elle était tour à tour grondée comme une enfant, raisonnée comme une grande personne. Tout lui indifférait. Son esprit était ailleurs… En grandissant, elle sentait bien que la présence de son compagnon s'altérait. Et personne ne comprenait que c'était pour elle la seule chose qui comptât. Elle se mit alors à faire n'importe quoi. Elle connut la drogue, puis la prostitution. Ses tentatives de suicide répétées lui donnaient parfois, un court instant, l'impression d'exister pour autrui.


Un jour qu'elle avait décidé d'en finir et avait marché toute la nuit, elle entra dans une église. Les deux ou trois personnes qui s'y étaient agitées tôt le matin ne l'avaient pas remarquée. Sur une chaise à côté d'elle, il y avait un livre qu'elle ouvrit. C'était un Evangile. Elle le lut, d'une traite, sans s'arrêter, jusqu'au soir. Les larmes lui inondaient le visage… Une petite lampe rouge se détachait maintenant dans la pénombre. " Mon compagnon ! " dit-elle en retrouvant ses larmes d'enfant. Il était là, le seul à ne l'avoir jamais quittée.


Le curé entra pour fermer l'église. Elle lui demanda le baptême. Elle est aujourd'hui carmélite.


Jacques Bernard, extrait de la revue Messages n° 521, mensuel de Caritas France, janvier 1999.


dimanche 29 janvier 2012

Dimanche 29 janvier 2012 : quatrième dimanche du temps ordinaire.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1,21-28.

Jésus, accompagné de ses disciples, arrive à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.

On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes.

Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit mauvais, qui se mit à crier :

« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu. »

Jésus l'interpella vivement : « Silence ! Sors de cet homme. »

L'esprit mauvais le secoua avec violence et sortit de lui en poussant un grand cri.

Saisis de frayeur, tous s'interrogeaient : « Qu'est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! Il commande même aux esprits mauvais, et ils lui obéissent. »

Dès lors, sa renommée se répandit dans toute la région de la Galilée.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



À travers ce récit de l’Évangile de Marc, le Christ nous invite à sortir de nous-mêmes, à nous libérer de ces blocages qui nous emprisonnent. Le message de la Bonne Nouvelle est clair : il nous faut aimer envers et contre tout, sans nous laisser arrêter par nos à priori  ou nos craintes. Nous sommes invités à faire confiance car seul l’amour à le pouvoir de changer les cœurs.

dimanche 22 janvier 2012

Dimanche 22 janvier 2012 : troisième dimanche du temps ordinaire.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1,14-20.


 


Après l'arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait :


« Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »


Passant au bord du lac de Galilée, il vit Simon et son frère André en train de jeter leurs filets : c'étaient des pêcheurs.


Jésus leur dit : « Venez derrière moi. Je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. »


Aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent.


Un peu plus loin, Jésus vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient aussi dans leur barque et préparaient leurs filets.


Jésus les appela aussitôt. Alors, laissant dans la barque leur père avec ses ouvriers, ils partirent derrière lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Une nouvelle fois, le Christ nous interpelle ; il nous lance un triple appel : « Convertissez-vous ; croyez à la Bonne Nouvelle et suivez-moi ! ». Cet appel n’est pas réservé à ceux qui se destinent au sacerdoce mais bien à tous ceux qui sont soucieux de vivre selon l’EVANGILE. Il ne s’agit pas d’une adhésion de principe mais bien d’un changement en profondeur, un retournement complet de nos valeurs. Nous sommes invités à nous laisser toucher au plus intime de notre être par cet Amour que le Christ est venu semer, à nous en imprégner jusqu’au cœur même de notre personne et à suivre le Christ en rayonnant de cet Amour dans notre existence quotidienne.


lundi 16 janvier 2012

Dimanche 15 janvier 2012 : deuxième dimanche du temps ordinaire.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,35-42.
Jean Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples.
Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l'Agneau de Dieu. »
Les deux disciples entendirent cette parole, et ils suivirent Jésus.
Celui-ci se retourna, vit qu'ils le suivaient, et leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi (c'est-à-dire : Maître), où demeures-tu ? »
Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils l'accompagnèrent, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C'était vers quatre heures du soir.
André, le frère de Simon-Pierre, était l'un des deux disciples qui avaient entendu Jean Baptiste et qui avaient suivi Jésus.
Il trouve d'abord son frère Simon et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie (autrement dit : le Christ).
André amena son frère à Jésus. Jésus posa son regard sur lui et dit : « Tu es Simon, fils de Jean ; tu t'appelleras Képha » (ce qui veut dire : pierre).

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Les textes de ce dimanche nous rappellent notre vocation de chrétien : nous mettre à la recherche de Dieu et être réceptifs à ses appels. Ceux-ci risquent souvent de nous mener bien plus loin que ce que nous pensions et nous envoyer participer à la construction de ce Royaume d’amour en nous mettant au service de nos frères et sœurs. Que 2012 soit pour chacun et chacune d’entre nous une année de renouveau où le souci des autres prendra chaque jour une place centrale.